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Lazarus 12
26 octobre 2014

En chute libre

Non, mais n'importe quoi. Il faut vraiment être fêlé pour faire du saut en parachute. Pour sauter d'une hauteur de 4km, faire une chute libre de plus de 2km, et finalement voler à plus d'1km d'altitude, les pieds dans le vide, avec un simple bout de toile pour vous maintenir en vie. Il faut vraiment être fêlé pour faire un truc pareil. Je dois être fêlé. Je l'ai fait. Le trip s'est produit à Narbonne. Le rendez-vous a eu lieu dans un petit aéroport, où j'ai été accueilli par le moniteur avec lequel j'allais sauter. C'était un saut en tandem, évidemment. On ne saute pas tout seul la première fois. Le gars m'a fait un briefing de 15 minutes, et présenté les consignes de sécurité. Puis on s'est envolé pour les hautes sphères, à une hauteur de 4000 mètres. Le stress montait avec l'altitude, à mesure que je voyais le paysage diminuer sous mes yeux par le hublot. L'appareil dans lequel nous avions embarqué était minuscule, et très... spartiate. Pas de siège où s'asseoir, je me tenais accroupi, sentant des papillons tourbillonner dans mon ventre. Plus le moment de sauter approchait, plus l'envie d'abandonner et de regagner la terre ferme plus pressante. Mais je me suis forcé à tenir bon. Puis le moment est arrivé : le moniteur m'a tapoté sur l'épaule et m'a fait un grand signe de la main, le pouce levé. Il souriait, apparemment beaucoup plus heureux que moi de sauter ! On a du mal à imaginer ce que ça fait de se retrouver face au vide, avec 4km entre soi et le sol. Mais je crois que vous pouvez deviner : c'est impressionnant. Je n'ai pas vraiment sauté, en réalité. En tout cas, ce n'est pas vraiment le souvenir que j'en garde. Je me suis plutôt laissé tomber de l'appareil, en oubliant toutes les consignes que j'avais reçu une demi-heure plus tôt. Après ça... Après ça, je me souviens de tout. Difficile d'oublier quand vous tombez à 200 km/h en plein ciel ! Le vent me fouettait le visage. Je riais sans pouvoir m'arrêter. La chute libre a duré près d'une minute, puis mon guide a ouvert le parachute. On était encore à 1500m d'altitude. S'est alors ensuivie 7 minutes de promenade dans le vide. Le sifflement du vent avait disparu : tout était devenu très calme. J'essayais de manoeuvrer le parachute, mais j'avoue que le stress me faisait faire n'importe quoi. Au final, le moniteur a repris les commandes à l'approche du sol. Bon, je dois l'avouer : je n'ai pas vraiment assuré, niveau maîtrise de soi. Mais je crois qu'ils doivent avoir l'habitude. Il n'y a quand même rien de naturel dans le fait de se jeter dans le vide d'une telle hauteur. C'est sans doute ça qui rend l'expérience si intense, d'ailleurs. Pour avoir plus d'info, suivez le lien vers ce site qui vous propose de faire un saut en parachute à Narbonne.

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