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Lazarus 12
9 juin 2015

La croissance, l'innovation, et l'Etat

La façon dont notre gouvernement crée des assistés industriels m'a toujours consterné. Un symposium à Biarritz, auquel j'ai assisté il y a quelques jours, m'a rappelé à quel point cette position gouvernementale était insensée. Il n'est en effet sans doute pas indispensable de préciser que les tentatives du gouvernement de désigner lui-même les industries d'avenir ont trop souvent (c'est-à-dire, toujours) conduit au fiasco. En effet, pourquoi les autorités seraient-elles plus expertes pour effectuer ce choix que le marché lui-même ? Les allocations sont selon moi une forme ultime de présomption. Les gouvernants prétendent ainsi décider, contre la volonté du citoyen, à quoi devrait ressembler l'avenir. On peut cependant se poser les limites de leurs compétences dans ce domaine avec une question toute simple : pensez-vous qu'ils auraient vu en Marc Zuckerberg ou Sergei Brin des innovateurs pour les technologies gagnantes avant qu'ils ne percent d'eux-mêmes ? Non, évidemment non. Les autorités ne sont tout simplement pas qualifiées pour ce type d'exercice. Mais alors, à quoi donc peuvent-elles bien servir ? Doivent-elles demeurer inactives et patienter jusqu'à ce que la croissance et l'emploi tombent du ciel ? Evidemment non. Les autorités prennent tout leur intérêt lorsqu'il s'agit de réunir les conditions nécessaires à la production de capital, telles que la recherche fondamentale et appliquée, l'entreprenariat, le libre marché... Sur le plan pratique, cela se traduit par un cadre prometteur pour la R&D (histoire de ne pas inciter nos cerveaux à aller se vendre à l'étranger), une justice efficace, la promesse d'un libre marché respecté... Les autorités ont donc un rôle primordial à jouer dans la matérialisation de la prospérité : organiser les facteurs environnementaux pertinents pour permettre la compétition et la créativité. C'est se fourvoyer soi-même que de s'imaginer que, par l'allocation de subventions, nos élites peuvent susciter de la richesse : ce qui est destiné à fonctionner n'a pas besoin de subventions ; et ce qui en a besoin n'est pas viable, et ne peut conduire qu'à produire des assistés industriels. Voilà, en somme, la conclusion de ce symposium à Biarritz : le progrès et l'innovation ne sont pas, et ne seront jamais, engendrés par les autorités et leurs largesses. Ceux-ci fleurissent du fait du libre marché et de la concurrence. Suivez le lien pour plus d’informations sur ce séminaire à Biarritz.

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